The Words
De Brian Klugman et Lee Sternthal
L’histoire d'un romancier incompris et en cruel manque de reconnaissance (Bradley Cooper) qui découvre, par hasard, un manuscrit chez un antiquaire français au cours de son voyage de noces à Paris. Admiratif du travail effectué par cet écrivain inconnu, il décide de le publier à son nom et rencontre un immense succès. Alors, quand le véritable auteur (Jeremy Irons) surgit dans sa vie, il ne réalisera que tardivement les conséquences de son choix pour sa carrière, sa vie de couple, et sa propre confiance d’artiste.
Ce film, au modeste budget de 6 millions de dollars, est un petit drame romantique ambitieux et séduisant, qui donne la réplique à un très beau casting.
Ainsi, Dennis Quaid, Olivia Wilde, Zoe Saldana, Ben Barnes, Nora Arnezeder, ou encore Ron Rifkin, sont aux côtés d’un Jeremy Irons sensiblement attachant, et d’un Bradley Cooper, plus que jamais dans son élément d’écrivain en difficulté (Comme dans le film « Limitless » en 2011).
« The Words » est filmé et photographié subtilement et d’une manière assez limpide. La réalisation demeure extrêmement bien soignée et la musique est présente à bonne escient. Les histoires d’amour sont traitées avec poésie et délicatesse, et le jeu d’acteurs est de toute beauté. Le couple Rory et Dora Jensen, interprété idéalement par Bradley Cooper et Zoë Saldana, fonctionne à merveille. Quant à celui de « l’écrivain inconnu » et de sa muse Célia, il l’est davantage par la magie de leur rencontre à la fin de la seconde guerre mondiale, ainsi qu’à leur différence culturelle; l’un est américain et l’autre est française.
Ce film n’est pas uniquement porté par Bradley Cooper et Jeremy Irons, comme pourraient le penser certains sceptiques, mais par une ribambelle d’acteurs talentueux. Je pense particulièrement à une Zoë très convaincante, un Ben très intéressant, et un Dennis étincelant malgré sa sous-utilisation à l’écran.
Toutefois, même en ne connaissant pas l’histoire, on se doute, à la manière dont c’est amené, que la sacoche achetée contient quelque chose de pas ordinaire. De plus, à ce petit cliché vient s’ajouter une surabondance d’émotions à l’eau de rose qui démystifient quelque peu le thème principal. Enfin, la fin du film peut à coup sûre nous laisser perplexes et nous emmener dans un casse tête avec à la clé une multitude d’interprétations possibles.
« The Words » reste tout de même unique dans son fond et son histoire ! Pourtant, il fait partie de ces œuvres qui finissent par ne pas avoir droit à une sortie en salle alors qu’il l’aurait bien plus mérité que d’autres.
Ce film confronte donc la réalité à la fiction. Il nous réapprend la nécessité de vivre avec ses choix et à cerner leurs incidences; car un seul mensonge peut affecter tout ce qui a été réalisé précédemment. A découvrir !
M.Nico